Stress chez le chien : les différents types de stress et leurs effets sur le comportement du chien

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Le stress du chien exerce une grande influence sur son comportement. Il y a quelques années, on considérait que les animaux n’étaient pas capables d’éprouver des émotions. Cependant, cette hypothèse a évolué au fil des ans, grâce à la recherche. En effet, le fait de ne pas être capable de verbaliser, de ne pas présenter le même répertoire comportemental et de ne pas réagir aux mêmes déclencheurs que les humains ne signifie pas pour autant que les animaux sont dépourvus d’émotions. Au contraire, il a été démontré que les structures permettant l’émergence des émotions ont été conservées chez les mammifères au cours de l’évolution, car elles constituent un outil de survie pour les animaux (Panksepp, 2010). De plus, une étude a montré que les chiens peuvent expérimenter et démontrer des réponses « empathiques » aux appels de détresse de leurs congénères (Quervel-Chaumette et al., 2016). Le concept d’Umwelt, introduit en 1909 par le biologiste Jakob von Uexküll, décrit une observation très importante. Il stipule que chaque animal a une expérience différente du monde, conditionnée par sa propre perception des signaux environnementaux. Ainsi, l’expérience que chacun fait du monde extérieur et de ses perceptions intérieures influence ses réactions et son comportement.

Pourquoi le stress ?

Tout ce qu’un chien rencontre est un stimulus, induisant ou non une réponse émotionnelle. Lorsqu’une réponse est provoquée, le stimulus peut être appelé un facteur de stress, qu’il soit positif ou négatif. Les chiens domestiques sont confrontés à de nombreux facteurs de stress possibles dans leur vie avec les humains (Hargrave, 2017). En effet, les chiens sont constamment confrontés à des stimuli dans le monde humain. Ces stimuli sont interprétés en fonction d’un certain nombre de variables. Le stress dépend des individus, en raison de différents paramètres : un élément ou une situation donnée susciteront des réponses différentes entre différents individus.

« L’environnement dans lequel les animaux vivent devrait activer leurs émotions positives autant que possible et ne pas activer leurs émotions négatives plus que nécessaire » (Grandin, 2009). Cette phrase, écrite par une éthologue de renom, semble relever du bon sens, car les émotions négatives engendrent de la détresse, de l’anxiété, ce qui entraîne des changements physiologiques et des troubles. Par exemple, il a été démontré qu’un stress aigu induit une leucocytose chez les chiens (Beerda et al., 1997). Un stress prolongé peut dérégler les rythmes circadiens (Palme et Möstl, 2002, in Tees, 2022). Il est également probable que le fait d’éprouver des émotions positives contribue à créer un biais positif, ce qui permet aux chiens d’être plus confiants et plus détendus.

Le stress est une réponse biologiquement normale, nécessaire à la survie. Le système nerveux autonome mobilise de l’énergie pour faire face à une situation. L’activité nerveuse du système nerveux sympathique augmente. Cette quantité d’énergie a été créée par le système nerveux parasympathique, par le biais de la digestion (Fritz et al., 2008, dans Tees, 2022). Cependant, lorsque la réponse est disproportionnée, le stress devient ce que l’on appelle inadapté. En effet, le stress peut être ressenti à différents niveaux. Les réponses au stress concernent également différentes parties de l’être vivant. Les réponses au stress peuvent être comportementales, mais aussi au niveau physiologique, y compris immunologique. Des modifications de différents paramètres corporels peuvent se produire, dans les différents systèmes : gastro-intestinal, rénal, endocrinien, cardiovasculaire, hématologique. Les réponses affichées peuvent être différentes en fonction du niveau de stress. Les réponses physiologiques au stress sont principalement dues à des changements dans les activités de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA) et de l’axe sympathique-adréno-médullaire (SAM).

Physiologie du stress

L’activité de l’axe HPA peut être mesurée par la concentration de cortisol, tandis que l’activité de l’axe SAM est mesurée par les performances cardiovasculaires (Beerda et al., 1997). L’hormone de libération de la corticotrophine et la vasopressine de l’hypothalamus induisent la libération de l’hormone adénocorticotrope par l’hypophyse. Il en résulte la libération de cortisol par la glande surrénale (Harvard Health Publishing, 2020, dans Tees, 2022). La libération du cortisol est plus lente que celle de l’adrénaline. Elle peut se produire plusieurs heures après un événement stressant (McEwen et Sapolsky, 1995, dans Tees, 2022). En ce qui concerne le comportement du chien, cela signifie qu’un événement stressant a un impact à long terme sur la physiologie du chien. Cet effet doit être pris en compte, car exposer à nouveau un chien à un facteur de stress risque d’augmenter son taux de cortisol alors que la concentration n’est pas revenue à son état basal. Le cortisol est un glucocorticoïde, qui est également sujet à des variations suivant les rythmes circadiens, et peut changer avec les niveaux d’éveil ou d’activité, et le moment de la journée (Dawkins, 2003 ; Hennessey, 2013, dans Tees, 2022).

Quand le stress est positif pour le chien

Cependant, bien que le stress soit souvent associé à des connotations négatives, il est essentiel de reconnaître que ce que nous appelons  » stress  » englobe différents types de stress, qui ne sont pas tous nuisibles. Le stress peut être classé en « bon » stress et en « mauvais » stress, avec des manifestations comportementales et des expériences émotionnelles différentes. Le stress pourrait être représenté le long d’une courbe, les niveaux intermédiaires de stress étant optimaux pour les performances. Le « bon » stress, également appelé eustress, est une forme positive de stress qui peut être bénéfique pour le bien-être général du chien. Il survient dans des situations qui défient et stimulent les chiens sans les submerger. Il peut être nécessaire pour faciliter l’apprentissage. En effet, il convient de générer la bonne dose de stress pour permettre au chien d’être stimulé et d’apprendre. Parmi les exemples d’eustress, on peut citer le jeu, la participation à un entraînement ou le fait de vivre de nouvelles expériences. L’eustress peut améliorer les capacités cognitives d’un chien, favoriser les interactions sociales et contribuer à sa satisfaction générale. Les manifestations comportementales de l’eustress peuvent être une augmentation de l’énergie et de l’enthousiasme, de la réceptivité, de la volonté de s’engager dans des activités, de l’empressement à explorer, du biais positif ou de l’impatience. Dans les situations d’eustress, les chiens peuvent ressentir de l’excitation, de l’enthousiasme et de la joie. Ils sont susceptibles de se sentir motivés et désireux de participer à des activités, et de renforcer leur lien avec les personnes qui s’occupent d’eux. L’excitation et l’augmentation du tonus peuvent en effet indiquer une situation d’eustress et induire une focalisation de l’attention sur la situation, une préparation à l’activité et une attention accrue (Mc Vicar, 2003, in Pastore et al., 2011). L’eustress peut être ressenti par un chien sur le point de participer à son activité favorite, par exemple avant l’agility.

Le stress négatif pour le chien

D’autre part, les états de stress négatifs, communément appelés détresse, surviennent lorsque les chiens sont confrontés à des stimuli accablants ou aversifs qui dépassent les capacités de leurs mécanismes d’adaptation. Ces situations peuvent avoir des conséquences négatives sur le plan comportemental et émotionnel. Les sources courantes de détresse sont, par exemple, les bruits forts, la séparation ou la douleur physique. La détresse peut entraîner les comportements suivants : agressivité et réponses basées sur la peur, comportements destructeurs, salivation excessive ou tremblements, appétit réduit ou toilettage excessif, comportement de retrait ou d’évitement, augmentation des vocalisations, léchage du nez, soulèvement des pattes, posture abaissée. Un stress important peut induire des comportements de thermorégulation, tels que l’halètement, l’antidiurèse, l’augmentation de la salivation et le développement de stéréotypies. Dans les états de stress négatif, les chiens peuvent se sentir anxieux, craintifs ou menacés. Ils peuvent montrer des signes d’impuissance ou de frustration, chercher du réconfort ou de l’assurance auprès de leurs propriétaires, ou essayer de se cacher dans de petits endroits ou sous des meubles. Si notre chien d’agility enthousiaste a peur de certains bruits ou de situations impliquant de nombreuses personnes, il peut très bien être en état d’eustress pendant les entraînements, mais changer complètement de comportement pendant les compétitions, où il tombera en état de détresse à cause de la foule, des applaudissements, etc. La détresse peut avoir des conséquences à long terme sur la santé mentale d’un chien, pouvant conduire à une anxiété chronique ou à des problèmes de comportement si elle n’est pas traitée.

Le stress du chien peut devenir chronique

En effet, le stress peut aussi devenir chronique. Le stress chronique est préjudiciable à la santé du chien et peut induire différentes pathologies et réduire l’espérance de vie. Une élévation chronique des niveaux de cortisol peut entraîner une suppression immunitaire, une diminution de la capacité à combattre les infections et une hyperglycémie (Moberg & Mench, 2000, dans Tees, 2022). Cela montre l’importance de la relaxation, afin d’éviter le stress chronique, pour la santé du chien. De plus, le stress chronique peut induire une dysrégulation de l’axe HPA, et les niveaux basaux de glucocorticoïdes ne reviennent pas aux niveaux initiaux (Henessy, 2013, dans Tees, 2022). Le stress chronique peut également entraîner une élévation de la tension artérielle, un risque accru de crise cardiaque et une accumulation de tissus adipeux entraînant une prise de poids (Harvard Health Publishing, 2020, dans Tees, 2022). Une étude a montré que les chiens présentant une anxiété de séparation extrême et une peur non sociale avaient une fréquence et une gravité accrues de troubles cutanés. Par ailleurs, la peur des étrangers était liée à une durée de vie plus courte (Dreschel, 2010). Lorsque notre chien d’agility imaginaire évolue pendant la saison des compétitions, il pourrait bien être confronté à un stress chronique s’il est amené à participer à des événements tous les week-ends et s’il n’a pas l’occasion ou la capacité de se détendre suffisamment entre ces événements, par exemple.

Quid de la relaxation comme compétence nécessaire ?

Malgré ces études et ces observations, le travail de la relaxation et son importance chez le chien semblent être largement négligés à mon avis, alors qu’ils devraient être l’une des choses les plus importantes à travailler lorsque l’on essaie de résoudre des problèmes de comportement. En effet, elle est très souvent au cœur des problèmes de comportement, et le simple fait d’être capable de se détendre peut aider les chiens à réfléchir au lieu de réagir, ainsi qu’à prendre de meilleures décisions. Cela peut également avoir un effet positif sur leur santé et les aider à sortir d’un état constant de stress chronique. La résolution éventuelle de problèmes de santé peut alors faire baisser le niveau de stress, car la douleur ou l’inconfort diminue. Comprendre les différences entre le stress positif et le stress négatif est également essentiel pour les propriétaires de chiens et les personnes qui s’occupent d’eux afin de promouvoir le bien-être de leur animal.

Comment gérer le stress du chien ?

Les stratégies suivantes peuvent aider à gérer le stress chez les chiens. Tout d’abord, la création d’un environnement sûr et prévisible aide les chiens à se sentir en sécurité. La prévisibilité crée un sentiment de contrôle sur l’environnement qui rassure les êtres humains et atténue l’anxiété. Offrir aux chiens la possibilité d’exprimer leurs comportements naturels leur permet de se détendre et d’éviter le développement de comportements inappropriés. Les comportements naturels sont innés et s’accompagnent d’une volonté de les exprimer. Un exutoire sûr et des possibilités d’exprimer ces comportements sont nécessaires au bien-être du chien. Il est nécessaire d’offrir des possibilités de stimulation mentale et physique pour permettre aux chiens de libérer leur énergie. Lors de la modification du comportement, l’exposition progressive et la désensibilisation aux stimuli déclencheurs permettent de respecter l’état émotionnel du chien. Le langage corporel du chien doit être observé attentivement pour déterminer s’il est suffisamment à l’aise. Il doit être dans un état d’eustress pour créer un terrain d’apprentissage idéal, tout en évitant le stress négatif et les réactions de peur qu’il manifeste habituellement. Cela signifie qu’il doit être conscient de la présence du déclencheur, sans être surstimulé. Les méthodes de renforcement positif permettent de réduire la peur et l’anxiété à différents niveaux. Tout d’abord, ces méthodes ne sont pas génératrices de stress négatif en elles-mêmes, à condition qu’elles soient utilisées de manière réfléchie, sans mettre trop de pression sur le chien par notre langage corporel ou nos attentes. Deuxièmement, le renforcement positif, par le biais du shaping par exemple, aide le chien à acquérir un biais positif sur le monde, tout en prenant confiance en lui, en apprenant à prendre des décisions et à réfléchir au lieu de réagir.

Reconnaître les signaux de stress chez le chien

Exposer un chien à un niveau de stress correct et acceptable requiert des capacités d’observation et des connaissances de la part des gardiens. En effet, il a été démontré que certains indicateurs de stress comportemental étaient généralement bien identifiés par les propriétaires, tels que les pleurs, les tremblements, les aboiements, l’halètement et l’agressivité. En revanche, d’autres signes plus subtils, comme le fait de tourner la tête, de bâiller, de regarder ailleurs et de se lécher le nez, étaient rarement identifiés. Cela suggère que les premiers stades de stress sont susceptibles d’être manqués, et donc que les chiens peuvent être confrontés à un stress plus élevé en raison d’un manque de connaissances et d’observation de la part des humains (Mariti et al., 2012). La quantité idéale de stress est alors très probablement dépassée et un stress négatif se produit.

Les comportements stéréotypies du chien

Selon Overall (1997), une stéréotypie est « une séquence répétitive et relativement peu variée de mouvements qui n’ont pas de but ou de fonction évidents, mais qui sont généralement dérivés de comportements d’entretien contextuels normaux (par exemple, se toiletter, manger, marcher) et qui interfèrent avec le fonctionnement comportemental normal » (Dehasse, 1998). Les comportements stéréotypés peuvent être, par exemple, la poursuite (de la queue), faire les cents pas, tourner, claquer des dents, le pica. Ces comportements peuvent être causés par une incapacité à répondre aux besoins du chien, mais aussi par des problèmes de santé. Il peut également s’agir d’une activité de dérivation qui survient dans des situations conflictuelles et incertaines pour le chien, éventuellement en raison de l’incohérence des personnes qui s’occupent de lui. Les comportements stéréotypés tels que la succion du flanc et de la couverture peuvent également être induits par une variable génétique chez les dobermans (Lansberg, 2012). Les comportements stéréotypés sont considérés comme une réponse aux facteurs de stress. Cependant, leur expression dépend également de la personnalité de l’animal, et certains individus peuvent mieux faire face à des environnements sous-optimaux tandis que d’autres affichent des comportements stéréotypés par frustration (Williams & Randle, 2017). Une étude a montré que l’attention du propriétaire, provoquée par l’expression du comportement stéréotypé, pouvait renforcer le comportement et maintenir des taux élevés de manifestation. D’autre part, des changements dans le renforçateur pourraient conduire à une réduction des stéréotypies (Hall et al., 2015).

Les stratégies adoptées face au stress

Les individus disposent de différents mécanismes d’adaptation face à un événement stressant. Les animaux présentant une réaction de lutte et de fuite sont appelés  » proactifs « , tandis que les êtres adoptant une réaction de conservation et de retrait sont  » passifs « . Ces réactions d’adaptation ont été observées chez plusieurs espèces, dont l’homme. Les proactifs ont tendance à essayer activement de contrer le déclencheur et présentent une latence d’attaque courte, un niveau élevé d’agressivité, une forte activation du système SAM (Sgoifo et al., 1997, dans Horváth et al., 2007) et une faible réactivité de l’axe HPA (Koolhaas et al., 1999, dans Horváth et al., 2007). D’autre part, les passifs ont tendance à afficher de faibles niveaux d’agressivité, de l’immobilité, une latence d’attaque plus longue, une plus grande activation du système adrénocortical hypophysaire et une plus grande réactivité parasympathique. Les schémas comportementaux décrivant les styles d’adaptation proactif et réactif correspondent à ceux des tempéraments audacieux et timide, également appelés dans la littérature  » agressif  » et  » non agressif  » (Horváth et al., 2007). Il a été démontré que les personnes timides conservent une plus grande flexibilité comportementale, tandis que les personnes audacieuses développent des routines comme mécanisme d’adaptation (Verbeek et al., 1996 ; Wilson et al., 1994, dans Horváth et al., 2007). L’élevage et l’apprentissage influencent également les mécanismes d’adaptation. Un troisième type de chiens a pu être identifié en fonction de leur comportement face à un stimulus stressant : les chiens ambivalents n’étaient pas capables de choisir un style d’adaptation, ce qui se traduisait par une concentration de cortisol plus élevée. Cette incapacité à résoudre un problème dans une situation difficile peut être due à une phase de transition au cours de laquelle les mécanismes d’adaptation changent, mais aussi à des expériences passées ou au vieillissement (Horváth et al., 2007). En effet, il a également été démontré que les mécanismes d’adaptation sont utilisés différemment selon l’âge (Liu et al., 2004, dans Horváth et al., 2007). Ces mécanismes d’adaptation peuvent être observés à travers le comportement et montrent que le stress a de multiples facettes et que les individus y réagissent de différentes manières en fonction de nombreux facteurs.

Conclusion

La peur et le stress chez le chien englobent à la fois les états de « bon » stress (eustress) et de « mauvais » stress (détresse). Il est essentiel de faire la distinction entre ces deux formes de stress pour garantir le bien-être et la santé mentale des chiens et éviter qu’ils ne tombent dans un état de stress chronique. En comprenant les manifestations comportementales et les expériences émotionnelles associées au stress, les propriétaires et les soignants peuvent apporter les soins, le soutien et l’enrichissement appropriés à leurs compagnons bien-aimés, ce qui se traduit par une relation homme-chien plus heureuse et plus saine.

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Mélissa WACHS HUULIK comportement canin

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Sources

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